La pêche en Angola
Suite et fin de notre chronique du mois d’Avril sur les poissons avec une enquête sur la pêche en Angola !
Les côtes angolaises s’étendent sur environ 1900 km et deux courants divergents (courants de Guinée et du Benguela) créent de bonnes conditions pour les ressources maritimes. La production s’élevait à 354.000 de tonnes en 2012 pour une valeur de 1,5 milliard d’euros.
Cependant la surpêche et les changements de conditions climatiques auraient fortement réduit le potentiel de pêche en Angola.
Types de pêcheries
L’Angola dispose d’une combinaison de flotte de pêche industrielle et de pêche artisanale, qui représentent respectivement 73 % et 23% de la totalité des captures.
La plupart des pêcheurs sont engagés dans la pêche artisanale qui compte entre 3000 et 5500 bateaux et 50.000 pêcheurs artisans, ainsi que 50.000 personnes engagées directement ou indirectement dans les activités du secteur. Une forte partie de embarcations n’étant pas motorisées, leurs activités sont donc limitées aux zones côtières (jusqu’à 3 milles nautiques).
Les pêcheurs artisans capturent des espèces démersales (poisson vivant près du fond sans pour autant y vivre de façon permanente) comme le mérou, la daurade, et des langoustes, ainsi que d’autres espèces de moindre valeur. Les pêcheurs industriels visent essentiellement de espèces pélagiques (chinchards, sardines, thon) ainsi que les crevettes et les crabes.
Données économiques
Le secteur de la pêche angolaise représente 1,7 % du PNB, et des revenus directs sont tirés de la délivrance de licence de pêche, des allocations de quotas aux navires et des amendes liées aux infractions (dépassement du volume de captures autorisées, zone de pêche, taille des poissons…). C’est le Ministère de la Pêche (Ministerio das Pescas) qui est responsable du secteur.
25% des protéines animales consommées par les habitants vient du poisson, et 90% du poisson péché est vendu sur le marché national car la demande est forte et pas totalement satisfaite.
Le secteur de la pêche est également important pour l’emploi : en 2012 environ 100.000 personnes étaient employées dans le secteur, directement ou indirectement.
Ports de pêche
Toute la flotte de pêche industrielle et semi-industrielle est basée dans les 4 principaux port : Namibe, Benguela, Porto Amboim et Luanda, même si c’est à Luanda que débarquent près de 70% des captures des bateaux industriels.
Les activités de pêche artisanale sont dispersées le long de la côte, avec une centaine de points de débarquements réguliers identifiés. La pêche est l’un des seuls moyens de subsistance et de revenu pour beaucoup d’habitants vivant le long des côtes.
La pisciculture
La pisciculture est très limitée en Angola, avec la production essentiellement de tilapia et de poissons-chats. Des annonces ont été faites en mars 2016 par la Ministre de la Pêche : des fonds seraient alloués au secteur dans les prochains mois par les gouvernements angolais et sud-coréens.