Art

La scène artistique Angolaise est très dynamique et de nombreux jeunes artistes commencent à recevoir une reconnaissance internationale. Ainsi, en 2013, l'Angola pour sa première participation à la Biennale de Venise avait reçu les honneurs en recevant "Le Lion d'Or" de la meilleure participation nationale. Cette récompense très convoitée avait été attribuée tout particulièrement au photographe Edson Chagas pour son travail "Luanda, Encyclopedic City". En 2015, 5 artistes participent à cet évènement majeur de l'Art dans le monde : Le Pavillon d’Angola regroupe les œuvres d’António Ole, Binelde Hyrcan, Délio Jasse, Francisco Vidal et  Nelo Teixeira.

António Ole

António Ole à la Biennale de Venise 2015Né en 1951 à Luanda, António Ole est l'un des artistes angolais les plus connus, les plus reconnus dans le monde, à la fois peintre, photographe, cinéaste, plasticien, sculpteur et vidéaste.
Petit garçon, au Portugal, Antonio accompagnait sa tante qui avait fait l'école des Beaux Arts de Porto au cours de ses promenades... les carnets de croquis qu'elle emportait et remplissait furent déterminants pour son inclination artistique!

De retour à Luanda, à 16 ans, un de ses professeurs découvre son imagination, sa facilité à dessiner, sa fascination pour tout ce qui touche à l'art. Passionné par la BD et le Pop Art, il fait très rapidement partie du circuit artistique luandais et obtient même, en 1970, le premier prix du salon d'art moderne de Luanda. Sa volonté de devenir architecte avortée pour cause de manque d'écoles en Angola lui laissera un intérêt intact pour tout ce qui touche à l'architecture dans son pays et ailleurs...

À l'époque de l'indépendance, très influencé par l'art européen ("ma moitié portugaise me parlait plus à ce moment là que ma moitié angolaise!"), il décide d'arrêter de peindre et de s'adonner à une autre de ses passions, le cinéma. Il continue malgré tout à faire des illustrations pour des livres, des affiches de films... Il entre à la télévision nationale et y travaille : le 11 novembre 1975 l'a profondément marqué, passant plus de 12 heures à la régie, vivant intensément cette folle journée au cœur de l'action.

Après avoir tourné 8 documentaires, il désire se perfectionner. Fan des réalisateurs polonais, il aimerait partir étudier en Pologne, mais d'énormes difficultés l'en empêche. C'est finalement aux États-Unis qu'il débarque, poussé par des amis américains. Il intègre l'UCLA, Université de Californie de Los Angeles. Quittant un Angola en pleine confusion, il en profite pour explorer de nouveaux domaines. À la fin de son cursus universitaire, il tourne un film documentaire sur "Les Carnavals Noirs" en Angola, au Brésil et à la Nouvelle Orléans.
Ce projet lui permet d'intégrer le prestigieux centre pour les études avancées de cinéma, The American Film Institute. Il en sort diplômé et rempli d'une énergie créative immense!
" Quand je peins, je suis dans mon bunker, complètement isolé du monde. Le cinéma, c'est une autre façon de fonctionner. Il est important de travailler avec des personnes qui sont comme une petite famille, ce sont les relations humaines qui font qu'un film se construit, se réalise!"

De retour en Angola, il tourne un petit film industriel pour Sonangol, mais se trouve un peu paralysé, enfermé dans un carcan. Il prend alors une décision capitale: Il décide d'être indépendant, free-lance. Après avoir réalisé pas moins de 12 films, il a envie de tourner sur sa ville natale, Luanda mais pour faire du cinéma en Angola, il faut trouver des aides et ce n'est pas le plus facile...
" L'espace pour la culture en Angola est encore réduit. L'Angola est un pays d'écrivains, reconnus internationalement et de ce fait, la littérature joue le premier rôle culturel, ici. Puis suivent la musique et la danse qui ont une importance vitale dans la société urbaine et rurale. Les arts plastiques et la sculpture sont les parents pauvres de la culture angolaise! L'Angola a gagné un Lion d'or à la Biennale de Venise, ce serait le moment idéal pour attaquer frontalement tout un programme afin de revitaliser le monde de l'art et son enseignement!"

Il se consacre ensuite à la photographie en réalisant, entre autres, de nombreux portraits d'hommes et de femmes graves, profondément humains...

Portraits et collages

En 1984, il recommence à peindre. Grâce à l'intervention bienveillante d'un français, Bernard Seys, qu'il appelait tendrement son "vice-ministre de la culture", il bénéficie d'un atelier d'artiste, un studio spécialement aménagé pour lui à l'Elinga Téatro, lieu mythique de la culture angolaise. Il y restera plus de 20 ans, voyageant beaucoup, exposant beaucoup...
" L'école sert à apprendre la, les techniques. Je suis un autodidacte et pour moi, la meilleure école est celle des musées! Je pense avoir visité la majeure partie des plus grands musées du monde. Toutes les œuvres que j'y ai admirées, ont été, pour moi en particulier, une immense source d'inspiration! Je suis une sorte d'éponge qui s'imprègne, qui se nourrit de tout ce que je vois, de tout ce que je ressens...Grâce à toutes ces influences, y compris celles de mes amis artistes, j'ai pu développer mon art personnel!"

Après son installation à l'Elinga, Antonio a pu participer à de nombreuses Biennales dont celles d'Afrique du Sud et, à Dakar, à l'exposition "Les Magiciens de la Terre", qui offrait pour les artistes du Tiers Monde la possibilité d'exposer leurs œuvres.
" Tout le monde attend que les artistes africains exposent des œuvres liées à la tradition! C'est très difficile pour eux de se dégager de "l'exotisme" qu'attendent les occidentaux, mais moi, je veux faire autre chose et montrer la diversité de nos capacités..."

Pour Antonio, l'art exige un partage, une discussion, un débat entre les artistes du monde entier afin qu'ils puissent s'enrichir mutuellement. L'art n'est pas égoïste!
" Le cinéma, la photographie, la sculpture sont importants pour moi mais tous les jours, j'ai un besoin vital de peindre, c'est mon moteur, mon énergie... Ici, en Angola, on doit survivre quand on est un artiste! Les angolais doivent se familiariser avec mon travail, l'abstraction leur est étrangère et je ne suis pas un peintre réaliste! Avec ma caméra, mon appareil photo, je le suis suffisamment..."

Il pense que les artistes contemporains ont une liberté immense: on peut faire se croiser toutes les formes d'art sans que cela ne pose de problèmes, ne crée de divisions. Il aime cette mixité car elle entraîne une grande richesse de créations, permet de nouveaux chemins stylistiques. Il ressent une certaine réserve quand à l'utilisation de l'outil informatique car il préfère travailler, créer avec ses mains, son corps, son esprit, son cerveau!!!

La culture représente une carte majeure pour communiquer avec les autres, leur faire partager notre réalité, leur révéler notre identité, c'est fondamental dit-il, mais le processus est très lent.
" J'adore travailler sur d'autres supports que la toile: le fer, l'acier, le marbre...Je suis un artiste touche-à-tout!!! La spécialisation m'angoisse, j'aime aller dans des univers différents, je m'amuse aussi à écrire quelques lignes, j'aimerais écrire un livre sur toutes mes aventures, il s'est passé tellement de choses dans ma vie...mais je ne suis pas pressé!"

Les projets d'Antonio, il y en a!!! L'École Kamama qui dispensera un enseignement artistique dans une structure cohérente pour "polir les diamants bruts que sont ces jeunes artistes". L'Angola doit travailler à leur développement et à leur rayonnement.
Les îles : Plus personnel celui-là, et directement lié à son attraction pour les îles, plus particulièrement africaines comme celles de Gorée, de Zanzibar, du Cap Vert, de Lamu, de Sao Tome e Principe, de Robben Island, de la Ilha de Luanda, de Mussulo et même de... la Réunion! Ces îles volcaniques forment un métissage de population qui interpelle Antonio, lui même métis! L'art de la navigation, la culture créole, la construction navale, l'interprétation religieuse, le mysticisme...autant de sujets qui lui permettront, par le biais de tous les supports artistiques qu'il pourra employer, de réaliser le film sur ces îles qui le font rêver, sa démarche restant celle d'un artiste et pas d'un historien, d'un sociologue, d'un anthropologue qu'il n'est pas!!!

En lui demandant quel mot, pour lui, caractériserait son Angola, il répond tout de suite: "DÉCENTRALISATION". Il est né à Luanda, y vit , y travaille et aime sa ville mais la trouve très stressante! Il milite pour la décentralisation, pour le " vivre mieux" dans ces 18 autres provinces de l'Angola qui, pense-t-il, ont d'énormes potentiels en harmonie avec la nature absolument magnifique de ce pays...

"MES SOURCES, MES RACINES SONT À LUANDA MAIS JE SUIS UN CiTOYEN DU MONDE!"

L'Angola en un mot pour António Ole

Artiste foisonnant, éclectique et atypique, Antonio Ole, par le biais de ses œuvres qui ne sont jamais les mêmes, nous fait voyager, nous étonne, nous interpelle et ne nous enferme pas dans un carcan pictural!

Et puis dans ses yeux, il y a des étoiles, des envies, des rêves, des œuvres en devenir que nous avons hâte de découvrir...

Quelques dates relatives à son travail:
1978: film "O ritmo do Ngola Ritmos"
1980: film " No caminho das Estrelas"
1984: exposition au musée d'Art Afro-Américain de Los Angeles
1986, 1988, 1997: Biennale de La Havane
1987:Biennale de Sao Paulo
1992: Exposition universelle de Séville
1995,1997: Biennale de Johannesburg
2003: Biennale de Venise
De 2004 à 2007: exposition Africa Remix à Düsseldorf, Londres, Paris, Tokyo et Johannesburg
2015 : Biennale de Venise

Angola
Interview réalisé par Marie-Armelle Giorda , Anne-Laure Seret et Vivian Antonio
Luanda, 2014

Daniela Ribeiro

Olho Biónico de Daniela RibeiroDaniela passe toute son enfance à Luanda de 1972 à 1992. Cette période très troublée à cause de la guerre lui forge une force de caractère immense. Toute petite, déjà, elle est très créative mais n'a ni crayons, ni pinceaux, ni outils pour s'exprimer. Elle joue avec la terre rouge de la rue et utilise ce qu'elle y trouve pour ses premières créations!
À l'âge de 20 ans, elle part au Portugal pour y étudier. Ayant baigné toute son enfance dans un contexte où la conscience politique était prépondérante (son père étant un homme d'état), elle passe une Licence de Relations Internationales. Elle a vraiment envie de comprendre tous les mécanismes inhérents à la guerre. Ces études lui permettent d'affiner sa culture générale et de structurer sa pensée politique. Elle travaille successivement à la Présidence du Portugal, à la Présidence du Conseil de l'Union Européenne, ce qui lui permet de comprendre l'importance des sphères d'influence, utiles, pense-t-elle, quelque que soit la profession qu'on exerce.
Son mode de vie, sa pensée, son existence sont complètement remis en question après le 11 septembre 2001. Elle décide alors, après un long cheminement intellectuel, d'abandonner sa carrière et de se consacrer uniquement et complètement à la création d'oeuvres d'art. Cette polyglotte voyage partout en Europe pour enrichir son imaginaire...
" Quand je crée, mes sens sont exacerbés, actifs à 100%, je peux ne plus manger, ni dormir!"

Oeuvre de Daniela Ribeiro

Le film sur le télescope spatial HUBBLE va susciter, chez Daniela, une soif de comprendre l'infini... Elle étudie toutes les sciences qui ont trait à l'Univers et en tombe définitivement "amoureuse". Cela déclenche, chez elle, l'envie de le reproduire. Pour le faire, elle va utiliser des matériaux de synthèse et de la résine epoxy. Daniela est capable de recréer des planètes presque réelles et d'humaniser les machines. Elle a comme constante de ne travailler que sur des grands formats.

Daniela découvre aussi les " super " pouvoirs de la technologie et de l'intelligence artificielle. Elle dépèce les téléphones portables, pièce par pièce, fascinée par leur composition, les cartes- mère... En résultent des œuvres monumentales et très originales.
" Je pense que les machines ont une âme parce qu'elles sont l'interprétation et le prolongement des aptitudes, des capacités humaines!"

Angola, le retour !
Il y a trois ans, Daniela décide de revenir en Angola pour y retrouver son père et sa famille. Elle ne trouve plus d'intérêt à la culture occidentale qu'elle trouve rigide et triste.

" L'Angola est mon pays, c'est ma maison et je m'y sens bien. Je suis heureuse ici, ce sont mes racines..."

Elle retrouve sa patrie en pleine mutation démocratique, un pays en devenir mais qui garde ses traditions, sa culture orale, sa musique, un pays qui la fait vibrer!
Elle estime que les Africains ont un message de paix fondamental pour le monde: " Personne ne peut expliquer la culture africaine, dit-elle, car elle est basée sur l'oralité. Les Africains n'ont pas changé la nature, n'ont pas construit, n'ont pas écrit parce qu'ils chantent et qu'ils dansent, mais ils sont encore là dans notre monde avec une force immense!"
Daniela veut sauver l'art traditionnel essentiellement élaboré avec des ressources naturelles comme le bois, les plantes, les pigments. Elle va donc créer une série d’œuvres de très forte inspiration africaine angolaise qu'elle appelle " A Nossa Cultura ". Elle y mêle étroitement les supports et images traditionnels de son pays à des représentations résolument contemporaines uniquement réalisées avec des composants électroniques.
L'artiste donne, grâce à cette technique unique et originale, une image complètement dépoussiérée, avant-gardiste et pleine d'espoir de l'Angola qui bouge et va de l'avant, tout en gardant ses traditions.

Oeuvre de Daniela Ribeiro

Daniela Ribeiro participe aussi au projet Palanca Parade.
Ce projet, subventionné par des entreprises locales et internationales, permet à des artistes et des designers, de mettre en scène leur Palanca, sculpture vierge grandeur nature. L'exposition de ces œuvres, qui parcourront le pays jusqu'en 2014, permettront d'obtenir des fonds afin d'aider les enfants défavorisés et les personnes déficientes. Cela contribuera aussi à la préservation de la Palanca Negra, symbole endémique de l'Angola et de l'âme angolaise.
Subventionnée par une marque française, Daniela travaille sur "sa Palanca" et en donne, là encore, son interprétation toute personnelle!
En seulement dix ans, Daniela Ribeiro devient une artiste foisonnante, internationalement reconnue. A Luanda, elle est en train de mettre en place le Conservatoire d'Art Contemporain en Angola dans le "train de Miramar" qui est maintenant son atelier. Elle envisage aussi d'initier un Pôle Créatif de réutilisation des déchets industriels et d'aider à la réintégration des artistes angolais dans le monde du travail.

" Je suis une femme, africaine, artiste, mais je ne me sens pas marginalisée... Mon affirmation artistique a été difficile, douloureuse car je ne suis sortie d'aucune école d'art et que je n'ai pas de conseiller artistique. Je me suis construite moi-même, travaillant souvent plus de 16 heures par jour, jusqu'à ce que je ressente la qualité finale de mon travail. Je fais beaucoup de recherches et creuse très profondément les thèmes, les sujets que je travaille, en m'investissant toujours énormément émotionnellement. Mais je suis heureuse et vis intensément de ma passion!"

Angola
Interview réalisé par Marie-Armelle Giorda et Anne-Laure Seret
Luanda, 2014

Kostadin Luchansky

Photo de Kostadin Luchansky

Angola Image Bank, géré par Kostadin Luchansky, photographe professionnel basé à Luanda, très actif sur un plan international, est l'unique spécialiste internet de vente de photographies faites exclusivement dans le pays.
Sa principale clientèle est professionnelle mais il s'adresse également aux particuliers.

 

www.angolaimagebank.com

Ana Clara Guerra Marques

Ana Clara Guerra Marques

Danseuse et chorégraphe, Ana Clara Guerra-Marquez est également la directrice artistique de la Compagnie de Danse Contemporaine d'Angola, première compagnie de danse contemporaine créée en Afrique.

Ana Clara Guerra-Marques  effectue  un  important  travail  de  recherche  sur les  mouvements  spécifiques  des  danses  traditionnelles  et  des  positions de  la statuaire  angolaise.

Elle a notamment été jury de notre 2ème concours photo en 2014.

José Silva Pinto

José Silva PintoNé en 1959 à Lobito, José Silva Pinto est parti au Portugal en 1975 avec sa famille, pour revenir à Luanda en 2000.
Appelé  "O  Maestro"... par  Os  Amigos  da  Fotografia, la photo est entrée dans sa vie en 1980. Inspiré par des noms comme James Nachtwey, Sebastião Salgado et surtout Eduardo Gageiro, il a photographié les nombreuses régions d'Angola. Ce sont les gens et leurs vies quotidiennes qui l'intéressent, plutôt que les catastrophes et les tournants de l'histoire.

José Silva Pinto a exposé ses œuvres à Luanda, Tokyo, Séoul. Et ses photographies sont parues dans de nombreux magazines.
Il possède le studio de photographie FACE ONE.

Le livre  "Cá  entre  nós"
Ca entre nos de José Silva PintoLe superbe livre de photographies de José Silva Pinto, "Cá entre nós", est en vente à FACE Store.
Plus de 800 clichés N&B pris dans diverses provinces d'Angola, 456 pages, un format de 30cm x 24cm.
Son prix de vente est de 16 000 KZ.

FACE Store
250 rua Raínha Ginga au rez-de-chaussée
(proche des bureaux de Total)

Horaires d'ouverture
du lundi au vendredi: de 9h30 à 18h
le samedi: de 9h30 à 13h

www.facebook.com/FACE-Studio-Angola

Mario Tendinha

Mario tendinhaMario Tendinha a passé la majeure partie de son enfance à Namibe, où il est né. Cette région revêt une importance capitale pour l'artiste et l'homme. "Mes parents avaient une ferme dans les contreforts de la Serra da Leba. J'ai eu la chance de pouvoir vivre en contact avec la population locale, les Mucubals en particulier. Cela m'a profondément marqué. Je n'ai jamais perdu le contact."
Il débute la peinture à l'age de 18 ans, très influencé par les courants modernes de l'époque : la musique pop, les hippies...

Par la suite, le surréalisme et la bande dessinée marqueront ses travaux. Il s'arrêtera en 1974, après trois expositions en Angola, en 1972, 1973 et 1974. Installé à cette époque à Lubango, sa maison et son atelier sont dévastés lors de l'invasion Sud Africaine en Angola, en 1975. Il y perdra toutes ses œuvres. Ce n'est qu'en 2003, après 28 ans sans peindre que Mario Tendinha exposera à nouveau ses créations. Il a, entre autres, collaboré avec d'autres artistes angolais, la chorégraphe Ana Clara Guerra Marques et le photographe José Silva Pinto. Ses expositions sont nombreuses et son talent apprécié et reconnu au delà des frontières angolaises.

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